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Article dans "L'Observateur Russe" du 20 octobre 2013
La nouvelle année académique à l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge

En octobre, dans le XIX arrondissement de Paris, rue de Crimée il y a eu l'ouverture annuelle de l'Institut orthodoxe Saint-Serge, fondé en 1924, et appartenant à Exarchat de la Tradition russe en Europe Occidentale sous le voile du Patriarche de Constantinople.

L'Observateur Russe a tenté de comprendre le fonctionnement de cette «île théologique" cachée, par une haute clôture, des regards des Parisiens.

La cérémonie d'ouverture de la nouvelle année académique a débuté par la Divine Liturgie dédiée à la mémoire de l'apôtre et évangéliste Saint Jean le Théologien. Elle a été célébrée dans l'église située sur le territoire de l'Institut, mais malheureusement ne lui apparentant pas.

Le doyen de l'Institut, le professeur Archiprêtre Nicolas Ozoline a souhaité une bonne fête de Saint Jean le Théologien à toute l'assemblée, car il est le patron de tous les étudiants des écoles et universités religieuses. Dans l'esprit général de la fête et dans une ambiance familiale se passa la remise des diplômes aux étudiants ayant terminé leur formation, ainsi que la présentation des nouveaux venus.

On a pu remarquer que la plupart des étudiants n'étaient pas d'origine française et la plus part ne parlait pas français.
Certains d'entre eux ont accepté de répondre aux questions de « l'Observateur Russe».

L'Observateur Russe : Anastasie, vous êtes originaire d'Indonésie, mais vous parlez russe. Expliquez comment cela est arrivé ?

Anastasie: Oui, je suis d'Indonésie de la ville Jakarta. Après mes études scolaires, je voulais voir le monde. On m'a offert une bourse d'études à l'Université d'État de Saint-Pétersbourg, et j'ai accepté. J'y ai vécu pendant cinq ans et obtenu le diplôme de la Faculté de journalisme.

O. R: Comment êtes-vous venue à Saint-Serge ?

Anastasie : Après la Russie, je suis rentré dans mon pays où j'ai travaillé pendant 2 ans, et de nouveau j'ai eu une invitation, cette fois-ci en France, plus précisément pour venir étudier à l'Institut orthodoxe Saint -Serge. Bien sûr tout cela n'est pas arrivé par hasard. Un prêtre orthodoxe et spécialiste de l'Indonésie, le père Stéphane Headley venait souvent nous rendre visite. Avant, il vivait en Indonésie, maintenant il habite et célèbre en France. Nous avons fait connaissance et il m'a proposé de faire des études dans un institut de théologie orthodoxe. Je n'ai jamais entendu parler de Saint Serge avant. Quand je suis arrivé pour la première fois sur son territoire, j'ai pensé que nous ne sommes pas en France, mais en Russie. Les cours se passaient en français, avec certains professaient en russe et au début j'avais du mal. Mais peu à peu j'ai appris le français.

O. R: Vous êtes une femme, en générale se sont les hommes qui étudient la théologie, car par la suite cela leur permet de devenir prêtres. Qu'est ce que vous apporteront ces études ?

Anastasie: A vrai dire, je n'ai jamais pensé à étudier la théologie, mais je voulais savoir en quoi je crois et ce que je fais à l'Église. Bien sûr, on peut toujours demander aux prêtres, lire des livres, mais j'avais besoin de le connaître et apprendre par moi même. Actuellement en Indonésie il n'y a pas beaucoup de personnes qui connaissent l'orthodoxie et il y a peu de livres. Je voudrais aider mon pays dans cette mission.

 

Bien sûr la majorité des étudiants de Saint — Serge sont les jeunes hommes. Souhaitent — ils tous devenir prêtre ou ils les sont déjà ?

O. R : Gavrilo, vous êtes de Monténégro, commet êtes vous arrivé dans cet institut ?

Gavrilo : Mon père est prêtre, mais il ne m'a jamais influencé vers la théologie ou la prêtrise. C'est moi qui ai choisi ce chemin. A la fin du lycée, je suis allé faire mes études en Serbie à Nich dans le séminaire des Saints Cyrille et Méthodes. Là-bas, j'ai entendu parler des grands théologiens du 20e siècle, comme Schmemann, Florovsky, Afanasieff qui ont fait leurs études et ont été professeurs à l'Institut Saint — Serge. J'ai compris que cet endroit est le centre de la pensée occidentale orthodoxe du 20-e siècle. Mais ce n'est pas l'unique raison qui m'a poussé de venir en France. Je voulais apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture, comprendre une autre mentalité. Mon évêque m'a donné la bénédiction et le patriarcat m'envoie une bourse qui me permet de payer mes études et ma vie dans le foyer pour homme de l'institut.

O. R: Qu'avez-vous ressenti en arrivant à Saint — Serge ?

Gavrilo : J'ai compris que ce n'est pas une simple université mais une académie. Ce qui m'a frappé au début c'est le petit territoire qu'il possède et en quelque sorte sa pauvreté. Mais par la suite, j'ai compris que cet institut n'est peut être pas riche matériellement comme Sorbonne, mais il est rempli et riche d'esprit des célèbres théologiens qui ont étudié et donné des cours ici. En plus la majorité de nos professeurs sont leurs successeurs et anciens élevés. Ainsi nous veillons tous ensemble sur cet esprit de la théologie occidentale.

O. R: Que pouvez-vous nous raconter sur votre vie d'étudiant et du collectif qui vous entoure ?

Gavrilo: Nous sommes tous venus des pays orthodoxes différents : Roumanie, Serbie, Ukraine, Russie, Pologne, Grèce et même des pays arabes. Et ce mélange de cultures est pour moi le trésor de notre institut. Notre journée commence par les matines, ensuite le petit déjeuné et le début des cours. Nous avons pas mal de matières : l'ancien et le nouveau testaments, la théologie dogmatique, la patrologie (enseignement des pères de l'Église), la théologie liturgique et la pratique liturgique, le grec ancien et l'hébreu, l'histoire de l'Église et des canons, iconologie et beaucoup d'autres. Bien sûr sans la connaissance de la langue française il n'est pas facile d'étudier, mais la majorité de nos professeurs ne sont pas français non plus et nous expliquent souvent tel ou tel thème dans nos langues d'origines.

 

Protodiacre Oleg Chabache de l'Ukraine nous a également conté son histoire qui le lie avec l'institut Saint — Serge.

O. R : Pour quelle raison avez vous décidé de continuer votre éducation théologique, étant déjà ordonné et en plus en France ?

Diacre Oleg: Au séminaire j'ai étudié différentes disciplines selon les livres de Schmemann, Meyendorff, Lossky. J'y ai pris goût, j'ai commencé de chercher leurs biographies et lu qu'ils étaient aussi les protégés de l'institut Saint — Serge. J'ai fait des recherches sur cet institut et compris que c'est le berceau d'une nouvelle théologie occidentale. J'avais déjà une formation théologique, mais je voulais connaître l'avis des gens de l'Occident qui n'ont pas vécu et étudié lors du temps soviétique, et qui ont su garder la pureté de l'enseignement orthodoxe en le développant ici. Je ne pense donc pas que je perds mon temps, au contraire je développe et dilue en quelque sorte mes connaissances. Ici j'ai retrouvé la liberté de la pensé. J'aurais bien sûr pu partir faire mes études à l'Institut Saint — Vladimir en Amérique où également ont enseigné les grands théologiens du 20e siècle, mais encore une fois depuis tout petit je rêvais de la France, sa langue, son histoire, sa culture m'attiraient. Et grâce à l'institut Saint — Serge mon rêve s'est réalisé.

Chaque étudiant a son chemin. Par exemple Simon Korkin est venu à l'institut Saint — Serge grâce à la bénédiction et sermons de son père spirituel — père Nicolas Nikichine. Certains s'occupent de l'iconographie comme Maciej Leszczyński venu de Pologne. L'âge des étudiants varie de 17 à 40 ans et ceux qui suivent les cours à distance peuvent même avoir 80 ans, car il n'est jamais trop tard pour étudier.

Par Anna Ashkova

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